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Soutenance de thèse d'Anaïs de Moncuit de Boiscuillé

Prodige de saint Martin: François-Guillaume Ménageot (1744-1816), Le Miracle du pin sacré, Dommartin-Le-Franc ( Haute-Marne), église Saint-Martin, 1768. Photo. F. Griot-conservation du patrimoine de Haute-Marne
Soutenance
Le Samedi 28 janvier 2023 de 14h00 à 18h00
Galerie Colbert, INHA, 2 rue Vivienne, 75002 Paris, salle Perrot (2e étage)

Anaïs de Moncuit de Boiscuillé soutiendra sa thèse

La représentation de la sainteté dans la peinture religieuse en France au XVIIIe siècle

Sous la direction de Madame Christine Gouzi, professeur à Sorbonne Université et membre du Centre André-Chastel

Le 28 janvier 2023, à 14 h, salle Perrot.

 

 

Le jury est composé de

  • Mme Christine GOUZI – Professeur, Sorbonne Université
  • M. Ralph DEKONINCK – Professeur, Université catholique de Louvain
  • M. Frédéric COUSINIÉ – Professeur, Université de Rouen Normandie
  • Mme Isabelle BRIAN – Professeur, Université Lorraine
  • M. Sylvio DE FRANCESCHI– Professeur, Ecole Pratique des Hautes Etudes

Résumé :

Cette thèse a pour objectif d’analyser la représentation des saints en France au dix-huitième siècle. Elle s’appuie sur un corpus de plus de mille cinq cents peintures. Elle emprunte les voies de la sociologie religieuse et de la méthode iconographique et elle s’entrecroise avec les écrits hagiographiques des théologiens et avec l’actualité canonique et polémique de l’Église au dix-huitième siècle. À travers l’étude des représentations, elle vise à définir ce qui caractérise la sainteté en peinture et à déchiffrer des signes dévotionnels. Ce travail démontre en premier lieu que les saints plus représentés au dix-huitième siècle marquent l’attachement des fidèles au saint pécheur traditionnel et que la fonction sacerdotale et le martyre servent à relier différents territoires. Les artistes représentent les nouveaux saints du dix-huitième siècle en leur donnant les attributs de leur fonction ecclésiale, leur sainteté est plus charismatique et vertueuse que miraculeuse ; le miracle et les saints fantastiques tout autant que les légendes n’ont pas disparu, mais le costume permet de garder la fonction éminente du saint. L’attribut devient utile: lorsqu’il est légendaire il se transforme, et en tant qu’objet, il active le sens de la toile et sert à décaler le sujet. L’objet dans son rapport au sacré est centré sur une pratique de prière tandis que les objets de la royauté rappellent que les tableaux fonctionnent avec les reliques comme des objets de culte relatifs.

Résumé en anglais :

This thesis aims to analyze the representation of saints in France in the eighteen century. It is based on a corpus composed of more than one thousand five hundred paintings. This work follows the paths of religious sociology and iconographic methodology and intersects with the hagiographic writings of theologians and with the canonical and polemical actuality of the Church in the eighteenth century. Through the study of the representations, the thesis has for objective to define what characterize holiness in painting and to decipher devotional signs. This work demonstrates in the first place that the saints most represented in the eighteenth century mark the attachment of the faithful to the traditional saint sinner, and that he priestly function and martyrdom serve to link different territories. The artists represent the new saints of the eighteenth century giving them the attributes of their ecclesial function, their holiness is more charismatic and virtuous than miraculous. Indeed, the miracle and the fantastic saints as well as the legends have not disappeared but the costume allows to keep the eminent function of the saint. The attribute becomes useful: when it is legendary it transforms itself, and as an object, it activates the sense of the canvas and serves to shift the subject. The object in its relation to the sacred is centered on a prayer practice while the objects of royalty remind that the paintings work with the relics as objects of relative worship.